Ernst Van Dyck

Le ténor belge Ernest Van Dyck (1866-1923) est l’un des interprètes wagnériens les plus renommés de son époque. Le 3 mai 1877, lors de la création parisienne de Lohengrin à l’Eden-Théâtre, il chante le rôle titre et se fait remarquer par les émissaires de Cosima Wagner. Celle-ci auditionne le chanteur et l’engage pour le festival de Bayreuth de 1888. Pendant neuf saisons, Ernest Van Dyck sera l’interprète incomparable de Parsifal, salué par une presse unanime. Les relations entre Ernest Van Dyck et Cosima Wagner n’ont cessé d’évoluer à la manière d’un pendule, de l’admiration la plus vive à la déception la plus cruelle. Elles se déroulent tel un opéra. L’entente cordiale occupe l’acte I qui prend place entre 1887 et 1894 : on assiste à la préparation des rôles pour les Festspiele de Bayreuth et aux répétitions devant leurs décideurs. Les exigences de « Frau Meister » témoignent de l’esthétique suivie à Bayreuth et de l’enseignement qui s’y donne. Le ténor belge s’y plie, mais entend se faire respecter : les premières escarmouches surgissent. En 1895, le désaccord entre le ténor et Cosima éclate. Nous sommes à l’acte II : le chanteur belge est exclu de Bayreuth pour plusieurs saisons, mais les liens ne sont pas totalement coupés. La fin d’un rêve se concrétise à l’acte&nbsp:III lorsque Van&nbsp:Dyck revient à Bayreuth en 1911 : l’enthousiasme est néanmoins brisé de part et d’autre. La correspondance inédite entre Ernest Van Dyck et Cosima Wagner est rassemblée ici pour la première fois. Abondamment illustré de photographies d’époque, cet ouvrage ravira non seulement les wagnériens passionnés, mais aussi un large public qui découvrira les décors et costumes d’époque, ainsi que les artistes qui ont chanté avec Ernest Van Dyck. Trois photomontages exceptionnels, datant de 1894, illustrent les différentes scènes de chacun des actes de Parsifal, à la manière de nos bandes dessinées modernes.

voir le site de l’éditeur

Ernest Van Dyck, un ténor à Bayreuth, suivi de la correspondance avec Cosima Wagner, Lyon, Symétrie, 2005, 272 p.